POPPY FIELD

Cristi est un gendarme roumain cachant encore son homosexualité à ses collègues et à sa hiérarchie. Il a un petit ami français qui vient lui rendre régulièrement visite. Un soir, lors d’une intervention dans une salle de cinéma prise d’assaut par des activistes anti gay, il est reconnu par l’un des spectateurs le menaçant de révéler son secret. Cristi perd son sang froid et frappe le jeune homme…

Tout premier film d’un metteur en scène de théâtre roumain, Eugen Jebeleanu, ce Poppy Field (Champs de Coquelicots en français) avait une base de scénario et un sujet passionnant à traiter: l’homophobie encore très forte sévissant en Roumanie. Hélas ce drame psychologique commençant par nous présenter son héros en couple, amoureux de son petit ami dans une petite première partie attrayante, part ensuite en cacahuètes par la faute d’un récit creux, de dialogues médiocres et de bavardages intempestifs. Dès lors que la caméra nous enferme dans le huis clos d’un cinéma devenant un lieu de tensions, la mise en scène tourne à vide, avec ses longs plans sans inventivité, ses séquences interminables censées nous renseigner sur l’homophobie encore prégnante, notamment chez les forces de l’ordre (ce que l’on savait déjà en prime!). Jebeleanu s’égare dans des longueurs pénibles dont on cherche en vain la pertinence.

On peut certes reconnaitre à l’auteur de ne pas avoir cédé à cette mode systématique dans les romances gays de montrer deux hommes en plein ébat ou forcément filmés nus sous la douche (c’est devenu un cliché du cinéma queer), mais pour autant il ne convainc pas dans sa manière de « dénoncer » les mentalités rétrogrades des flics roumains (et d’une partie de la population). Autre faiblesse du métrage: l’interprétation. Les acteurs, dont Conrad Mericoffer campant ce gendarme muré dans son secret inavouable, sont globalement tous bien peu marquants. Bref, Poppy Field ne vaut pas vraiment le déplacement.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Par manque cruel de substance et d'une réalisation inventive, ce film gay ne laissera pas de traces dans les mémoires.

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