ROUGE

Nour commence juste ses fonctions en tant qu’infirmière dans l’usine de produits chimiques où travaille Slim, son père, lorsqu’une jeune journaliste enquête sur la gestion des déchets, demandant des contrôles sanitaires précis et poussés. Nour se rendant compte de faits étranges autour des employés de l’usine décide de s’allier à la journaliste pour tenter de dénoncer les abus et les secrets enfouis par la direction. Doit elle se taire ou bien faire le choix de mettre à jour un scandale écologique majeur?

Les films « dossier » dénonçant des scandales sanitaires mettant en grave danger l’environnement et l’humain ont connu de beaux jours depuis les deux dernières décennies. On se souvient bien sûr de l’excellent Erin Brokovich de Steven Soderbergh ou plus récemment de Dark Waters de Todd Haynes. En France, le cinéma s’est peu risqué sur ce terrain miné et le réalisateur Farid Bentoumi a l’audace de se coller au sujet en s’inspirant de faits réels, pour construire un scénario élaboré autour de deux grands thèmes: les agissements sous terrains et mensongers d’une usine pollueuse et meurtrière et le rapport compliqué entre un père et sa fille. Le film est à la fois un thriller politique sur fond social assumé et un drame humain et familial passionnant dans lequel gravitent les personnages centraux. Bentoumi s’engage à pointer du doigt la complicité implicite des pouvoirs en place, laissant agir ces groupes malfaisants en toute légalité, au mépris de leurs ouvriers et des populations avoisinantes. Très justement, le fil conducteur du récit, mené sur un rythme effréné, s’avère précisément être l’engagement: celui de la jeune héroine qui se bat pour la vérité, celui de la journaliste désireuse de mener son enquête à terme, et aussi celui de ce père, trop investi aveuglément et craignant de perdre ses acquis et son statut, durement obtenu.

Sur une durée assez ramassée (1H28), le film ne perd pas de temps en scènes superflues ou anecdotiques et cette rapidité apporte un suspense quasi policier à l’intrigue. L’autre grande réussite du métrage réside dans le casting très bien servi. D’abord par la jeune Zita Hanrot, de plus en plus intéressante au fil des rôles, ensuite par Céline Sallette que l’on ne présente plus et qui déménage en journaliste obstinée avide de justice. Mais le point fort indéniable vient de l’interprétation de Sami Bouajila, décidément excellent dans ses choix de carrière et qui était éblouissant dans Un Fils, sorti l’année dernière. En ces temps où l’écologie préoccupe à peu près tout le monde, des films comme Rouge réveille notre conscience sur le mal que l’homme peut infliger à l’environnement, au nom du profit.

ANNEE DE PRODUCTION 2021

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Thriller et drame social, ce film haletant et très réussi bénéficie d'un casting très investi.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Thriller et drame social, ce film haletant et très réussi bénéficie d'un casting très investi. ROUGE