SAW

Deux hommes se réveillent enchainés au mur d’une salle de bains. Ils ignorent où ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l’un des deux doit absolument tuer l’autre, sinon ils seront abattus tous les deux. Ils ne sont pas les premiers à endurer les situations cauchemardesques qu’un génie du crime impose à ses victimes, se délectant d’un jeu sadique…

Ce petit nouveau venu de Malaisie, James Wan, a sûrement beaucoup vu et admiré le chef d’oeuvre de David Fincher, Seven, dont il restitue l’ambiance glauque et apocalyptique. Coécrit avec Leigh Whammell, le scénario de ce film d’horreur pure convoque tous les ingrédients inhérents au genre: suspense, terreur, et surtout un machiavélique déroulement de séquences éprouvantes. D’entrée, le spectateur est plongé dans un univers sordide, puant la mort, et situe son action dans un huis clos étouffant où deux hommes vont devoir trouver le moyen de s’échapper… à moins que l’un ne trucide l’autre! Avec une mise en scène brutale et nerveuse, James Wan fait dans le sensationnel et le tape à l’oeil, à la manière d’un jeu vidéo sanglant, et ne laisse aucun répit à ses personnages. Sa narration brille par une construction originale et tordue à la fois, dans laquelle on ne se trouve jamais à court de rebondissements. Enfin, c’est une avalanche de séquences gores avec des meurtres particulièrement inventifs, dûs au « tueur au puzzle », rappelant par son sadisme le diabolique John Doe de Seven.

Nous remuer les tripes avec des images limite insoutenables fait partie du programme nihiliste de Wan, choquer aussi et terroriser son auditoire si possible au maximum. Une réserve à souligner toutefois: le montage alambiqué fait par moments perdre le fil et il faut sans cesse maintenir les yeux ouverts… sauf pour ceux qu’un tel spectacle rebute au plus haut point! Au casting, on retrouve le trop rare Danny Glover en flic traumatisé par les agissements du tueur et Cary Elwes, vu dans Le Collectionneur. Pour les amateurs de tortures et de sensations fortes, c’est l’orgasme assuré! Pour les autres, mieux vaut s’abstenir! Ce tout premier volet d’une série à rallonge en est de très loin le meilleur épisode et obtint le Prix du Jury à Gérardmer.

ANNEE DE PRODUCTION 2005.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Tendu et très violent, ce film d'horreur a lancé la mode de la torture à l'écran et ouvert la voie à une franchise très rentable. James Wan redonne du punch au genre.

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