SECOND TOUR

Journaliste en disgrâce placée à la rubrique football, Mlle Pove est sollicitée pour suivre la campagne d’entre deux tours de l’élection présidentielle. Le favori est Pierre Henri Mercier, héritier d’une puissante famille française et novice en politique. Mlle Pove se lance dans une enquête étonnante sur les origines de ce bonhomme qu’elle a personnellement connu sur les bancs du collège…

On ne peut pas gagner forcément à tous les coups! Trois ans après le drôlissime Adieu les Cons qui pointait du doigt le cynisme et la complexité de la bureaucratie française, Albert Dupontel nous revient avec ce nouveau long métrage, placé sous le signe de la satire politique « féroce ». Après un démarrage attractif où l’on reconnait la pâte du cinéaste trublion de Bernie (flash backs amusants, rapidité du rythme, idées réjouissantes) et surtout de bons dialogues, Second Tour perd pied dans son deuxième round (justement!) et ne passe pas les épreuves terminales. En effet, le récit devient rocambolesque et poussif dès lors qu’un sosie de président bien improbable rentre en scène et rabatte les cartes du jeu. Dupontel semble plus préoccupé à faire de bons mots que soigner le déroulement peu convaincant et surtout très téléphoné de son film, qui se voudrait anti conventionnel et qui en fait, se révèle sans surprises. Le candidat président se présentant devant le peuple est un personnage roublard, menteur, et totalement en dehors du système politique (une critique déguisée de notre actuel Macron?), son frère caché un gentil apiculteur simple d’esprit forcément innocent des arcanes du pouvoir, la journaliste à la grande gueule évidemment secrètement amoureuse du « héros » qu’elle ne cesse de dénigrer, bref cet océan de clichés ne sert pas la cause d’un scénario finalement décevant.

Les comédiens ne sont pas fautifs pour le coup: Cécile de France, décontractée, s’est fait un look journaleux avec ses lunettes et son brushing frisé et ne s’en sort pas trop mal, Nicolas Marié, l’acteur fétiche de Dupontel, bien servi par son personnage de reporter caméraman lisant sur les lèvres, et bien entendu Dupontel lui même! En double exemplaire cette fois, se donnant encore plus l’occasion de prouver ses dons de comédie, sans se placer au niveau de ses anciennes prestations. L’acteur réalisateur d’Au revoir là Haut se répète un tantinet et son cru 2023, sans être complètement mauvais, n’atteint pas les sommets comiques attendus.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Avec cette comédie un peu facile et téléphonée sur les dessous du pouvoir, Dupontel ne vise pas aussi juste, malgré des dialogues habiles. Casting sympa. Une déception.

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