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SHANGAI EXPRESS

En pleine guerre civile en Chine, en 1931, Shangai Lily, une très séduisante jeune femme à la réputation sulfureuse, monte dans un train à destination de Shangaï. Cette aventurière enflamme la passion profonde de deux hommes à bord: le Capitaine Harvey, avec qui elle vécut jadis un amour puissant, et le négociant chinois Henri Chang, homme aussi mystérieux que dangereux. Le voyage va être interrompu par une attaque de bandits révolutionnaires…

Après le mythique Ange Bleu en 1929 et Morocco en 1930, Josef Von Sternberg poursuit sa fructueuse collaboration avec sa muse fétiche, Marlène Dietrich. Il installe son intrigue à bord d’un train, devenant le huis clos idéal pour cristalliser toutes les passions, tous les sentiments enfouis, et filme une Chine fantasmée dans des décors sophistiqués, comme il les affectionne tant. Le contexte dangereux de la guerre n’est qu’une toile de fond, en réalité ce que Sternberg veut surtout saisir et traiter, c’est cette histoire d’amour qui ne dit quasiment jamais son nom entre Shangaï Lily (en apparence femme frivole) et Harvey, l’anglais traditionnel jusqu’à la caricature. Leurs regards, leurs gestes trahissent leurs émotions, mais les mots restent dans le non dit, donnant aux dialogues plein de sous entendus matière à alimenter le fantasme. La lumière et la photographie signées Lee Garmes sont parmi les plus fantastiques du cinéma américain, récemment parlant (Oscar pour son travail!), rendant l’ambiance blafarde, pleine de promiscuité et l’exiguité des wagons fait le reste.

Plastiquement sublime, Shangaï Express se pose d’abord en vrai mélodrame plutôt qu’en simili film d’aventures orientales. Et bien entendu, l’oeuvre est un long poème d’amour (d’adoration même) pour Marlène. La caméra accroche son visage d’une beauté hors du commun, qu’elle soit voilée, ombrée, noyée dans les volutes de ses cigarettes (un plan devenu célèbre la montre dans une semi obscurité la tête levée au ciel, comme si elle invoquait le Dieu Sternberg!). Son personnage d’amoureuse aux allures de femme fatale demeure une de ses plus belles créations. Elle y est plus sensuelle et Star que jamais.  Ajoutons également une utilisation marquée de longs travellings, donnant le tournis, et reconstituant les mouvements de foule en gare de Shangaï avec grandeur. Ce voyage en train ne ressemble décidément à aucun autre. Embarquez!

ANNEE DE PRODUCTION 1932.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Après l'Ange Bleu, le plus beau film du duo Sternberg/Dietrich. Photographie éblouissante. Marlène éternellement magnifiée.

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