THE BABY

Une assistante sociale, encore bouleversée par la perte de son mari, enquête sur une famille excentrique : les Wadsworth, composée d’une mère autoritaire, de ses deux filles et d’un fils adulte, ayant la capacité mentale apparente d’un nourrisson. Les femmes de cette maison étrange l’appellent d’ailleurs encore Baby…

Le cinéma des années 70 a été le terreau d’oeuvres tout à fait inclassables, souvent réalisées sans une grosse production derrière, mais se permettant toutes les audaces. C’est le cas de The Baby. Mis en scène par Ted Post, un metteur en scène de TV essentiellement (Rawhide, La 4ème Dimension) et qui est surtout connu pour deux films majeurs avec Clint Eastwood: Pendez les haut et court et Magnum Force, il propose ici un récit totalement barré et déviant. L’histoire d’une famille atypique exclusivement féminine gardant un « bébé » ayant atteint un âge adulte, mais dont le cerveau semble ne pas s’être développé. A première vue, l’incongruité et la bizarrerie du scénario pourraient d’emblée rendre ce film  plutôt ridicule, mais très vite l’intrigue nous emmène sur un chemin sinueux, entre folie comportementale, fable cruelle sur un handicap mental et sur l’exploitation d’un être sans défense, frisant aussi le fantastique. Entre rire et malaise, les névroses familiales sont poussées à un extrême rarement vu auparavant. Les déviances semblent toucher chacun des personnages et de fil en aiguille, on découvre des esprits de plus en plus dérangés, jusqu’à une fin bien tordue et vénéneuse.

Malgré un aspect très « téléfilm » et une réalisation sans grande inspiration, The Baby envoute par son scénario si particulier, son climat d’étrangeté absolue. Seule actrice un peu connue du casting, Ruth Roman, la jolie petite amie brune de Farley Granger dans l’Inconnu du Nord Express, en fait des caisses dans le rôle d’une mère timbrée et hystérique maltraitant son pauvre fils. Elle a des airs de ressemblance frappante avec Joan Crawford. L’acteur qui joue le bébé adulte s’appelle David Manzy et il s’en sort admirablement dans ce rôle complètement casse gueule. Cette pépite à découvrir absolument est une des preuves irréfutables qu’un certain cinéma américain osait tout à cette époque bénie du Nouvel Hollywood.

ANNEE DE PRODUCTION 1973.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Entre drame familial et fantastique barré, un film totalement malsain et déviant. Une rareté inclassable.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Entre drame familial et fantastique barré, un film totalement malsain et déviant. Une rareté inclassable.THE BABY