VENT CHAUD

Sandro, la cinquantaine, travaille dans une compagnie minière. A la fin de la journée, il retrouve son collègue, Ricardo, dans une forêt avoisinante où ils ont des relations sexuelles passionnées. Régulièrement il se rend à la piscine où il fantasme sur le beau Maicon, qui ne le remarque même pas. Lorsque ce dernier travaille à son tour dans la compagnie, le désir de Sandro se transforme en obsession, et cela empire quand il apprend que Ricardo et Maicon ont une aventure…

Tout droit venu du Brésil, ce Vent Chaud est plus que bienvenu de la part d’un pays présidé par le fasciste Bolsonaro. Le réalisateur Daniel Nolasco fait une proposition esthétisante aussi gonflée qu’ambitieuse et convoque toutes les grandes influences de l’imagerie gay pour composer des images d’une beauté stupéfiante. Une esthétique rappelant à la fois les outrances colorées d’Almodovar, l’univers sombre de Fassbinder, le côté solaire d’Alain Guiraudie et qui emprunte aussi au fétichisme cuir de Tom Of Finland. Toutes ces références agencées et compilées ensemble apportent à la forme du film un aspect très réussi et presque léché (sans jeu de mots!). Les scènes de sexe très explicites et même dignes d’un porno pour certaines sont nombreuses et viennent régulièrement alimenter les fantasmes des personnages, mais aussi des spectateurs. Vent Chaud parle du désir homosexuel, de la fusion des corps entre eux et il se dégage une moiteur constante.

Plus problématique est le récit en tant que tel. Si Nolasco semble vouloir faire une économie de dialogues gratuits et d’explications psychologiques autour de son héros principal, il esquisse des thèmes très intéressants comme l’obsession amoureuse ou la solitude affective. Mais force est de reconnaitre que son scénario patine quelque peu à tenir la route sur 1H50, faute d’un vrai traitement du sujet. Le cinéaste parait plus captivé à filmer des hommes nus en plein ébat que de développer son histoire. L’esthétique étouffe le fond du propos et accuse alors des longueurs dans le dernier tiers. L’acteur Leandro Faria Lelo n’a guère d’ampleur dans son jeu et affiche la même expression quasiment tout du long. Pourtant, le film laisse le sentiment tenace d’avoir assisté au delà du simple spectacle très cul à une oeuvre finalement très romantique.

ANNEE DE PRODUCTION 2020.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une esthétique très réussie, des images superbes, mais hélas sur un récit trop peu structuré. Beaux acteurs, mais faiblards niveau jeu.

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