Guy, un mec au bon fond, mais roublard, sans gêne et assez feignant se fait virer de son boulot et se retrouve à la rue. Heureusement, son bon copain Daniel, déménageur, vit chez sa petite amie Françoise, et il vient s’incruster chez eux pour deux trois nuits dit il! La situation va aller de mal en pis, surtout que Guy est un tel combinard qu’il va aligner les catastrophes et faire de cette cohabitation une longues série d’emmerdements…
Cette comédie française réjouissante est l’adaptation d’une pièce de café théatre, écrite par Luis Rego, et portée donc à l’écran par Patrice Leconte. Le réalisateur sort du grand succès des Bronzés et retrouve sa veine comique irrésistible, avec des dialogues très drôles signés par Michel Blanc. L’histoire, toute simple mais efficace, tient sur un confetti, à savoir l’envahissement par un mec un peu larve d’un couple et de leur appartement. A trop profiter de leur gentillesse et de leur amitié, le personnage central va s’avérer de plus en plus collant, hédoniste, pleutre, bref casse couilles! Bien entendu, ces traits de caractères sont poussés à l’extrême, afin de provoquer le rire et propose des situations hallucinantes et amusantes à la fois. Toute la mécanique sans surprises du film est construite autour du « héros » masculin que Leconte met largement en avant, presque au détriment des autres personnages.
Et l’acteur très investi qui fait de Guy le parasite idéal est bien sûr Michel Blanc, retrouvant ici des similitudes avec son rôle de Jean Claude Dusse dans Les Bronzés justement. Tantôt roublard, pénible, gonflé, il est le prototype du mec « attachiant » que les autres subissent. Blanc excelle dans ce registre et montre l’étendue de son registre comique, quitte à faire un peu d’ombre à ses partenaires. Bernard Giraudeau, son acolyte, dégage un charme de chaque instant et sa capacité à supporter ce pote légèrement toxique est étonnante jusqu’au bout! Parmi les rôles secondaires, la pétulante Anémone fait grande sensation, en trois scènes hilarantes, dommage que sa présence ne soit pas plus longue. Viens chez moi coche toutes les cases de la très bonne comédie divertissante et sympathique, à voir et à revoir avec un plaisir toujours égal.
ANNEE DE PRODUCTION 1981