Christine Brown est une ravissante jeune femme blonde, travaillant dans une banque, et cherchant à augmenter de grade auprès de son patron. Un jour, une vieille gitane, Madame Ganush, sale et répugnante, vient lui supplier de lui accorder un énième prêt, afin de ne pas perdre sa maison. Elle le lui refuse. Dès lors, Christine va être victime d’une malédiction terrible que lui a lancée la vieille femme, juste avant de mourir…
Sorti de sa trilogie Spiderman avec le colossal succès planétaire que l’on sait, Sam Raimi revient à ses véritables amours: le pur cinéma d’horreur. Gardant l’esprit potache d’Evil Dead, son tout premier immense carton, le cinéaste invente cette histoire plutôt bien ficelée de sort jeté sur une pauvre fille, en proie à un démon lui pourrissant la vie. Tout au long de l’intrigue, on a l’impression d’être à bord d’un tour de manège dans un délicieux train fantôme, avec d’étranges phénomènes, de répugnantes créatures maléfiques, et d’innombrables moments de quasi parodie. En effet, derrière l’horreur, se niche un humour macabre dans les situations les plus terrifiantes, et Sam Raimi en rajoute exprès des tonnes pour provoquer autant de fous rires que de frissons. Mélange plus que périlleux, mais qui fonctionne pratiquement toujours très bien. Grâce à une mise en scène inspirée et des effets spéciaux « à l’ancienne » carrément canons et à l’efficacité avérée.
On sursaute, on rit, on claque des dents, on hallucine: bref on passe par tous les états, tout en se distrayant totalement. Ecrit avec Ivan, son frère, Raimi joue la carte du divertissement horrifique à prendre au second, voire troisième degré et leur scénario ne manque ni de rythme ni de drôlerie. Sans oublier de traiter avec bonheur ses thèmes favoris (la sorcellerie notamment), injectant le tout d’une bonne dose de gore. Alors amateurs de sensations fortes, vous auriez tort de vous priver! Les autres peuvent passer leur chemin devant ce spectacle bien pensé, bien réalisé et sans autre prétentions que de faire hurler et d’amuser. Et vice versa!
ANNEE DE PRODUCTION 2009.
