LE BON PLAISIR

Il y a 10 ans, Claire fut la maitresse de celui qui allait devenir le Président de la République. Lorsqu’elle tomba enceinte, il lui avait demandé par le biais d’une lettre de se faire avorter. Elle refusa et accoucha d’un petit garçon. Or, aujourd’hui, la lettre en question lui est dérobée par Pierre, un jeune voleur. Claire en informe les services du Président. Dès lors, la machine d’Etat se met en branle pour étouffer l’affaire et tenter d’éliminer le jeune homme…

Proche du milieu politique, la romancière Françoise Giroud avait écrit un livre racontant un fait « improbable » et encore inconnu à l’époque ( à savoir la paternité cachée du Président français, Mitterrand en l’occurrence). La nation ne savait pas encore qu’il existait en effet une jeune Mazarine, née des amours adultères de l’homme le plus puissant de l’Etat. Cette fiction tout à fait vraisemblable donc est adaptée ici par Francis Girod, l’auteur de La Banquière , et a pour but de se transformer en satire des arcanes du pouvoir socialiste. Le script se plait à dénoncer la toute puissance des politiques en place, et à leur peur de perdre leurs acquis suite à un possible scandale. De ce point de vue, le film est plaisant à suivre, même s’il reste assez sage et ne devient pas non plus un thriller bourré de suspense. Girod arrondit les angles et nous sert une mise en scène sans grand éclat. Sa direction d’acteurs, par contre, possède davantage d’attrait.

Le trio vedette a de quoi appâter le public: Catherine Deneuve, en femme gelée dans ses réactions qui n’agit pas et qui subit la situation, son attitude glaciale lui sied parfaitement. Michel Serrault interprète le Ministre de l’Intérieur, censé arranger les choses avec diplomatie et son jeu inspiré est irréprochable. Quant à Jean Louis Trintignant, il campe un Président de la République boiteux, flippé et légèrement paranoïaque avec beaucoup d’aplomb. Bien entendu, Le Bon Plaisir n’a pas vocation à décrire une réalité précise (quoique…), il se pose en bon cinéma, distrayant, carré. Mais Girod n’est pas du style à sortir de sa zone de confort, ainsi le résultat est infiniment calibré et attendu.

ANNEE DE PRODUCTION 1984.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Sur un fait imaginé et qui sera bien vrai qq temps après, cette satire du pouvoir un peu lisse vaut surtout pour ses acteurs. Réalisation fade.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Sur un fait imaginé et qui sera bien vrai qq temps après, cette satire du pouvoir un peu lisse vaut surtout pour ses acteurs. Réalisation fade. LE BON PLAISIR