LES COPAINS D’ABORD

Huit amis d’université qui se sont moins vus pendant près de quinze ans se retrouvent à la suite du suicide de l’un des leurs. Réunis pour l’enterrement dans la propriété de Sarah et Harold, le groupe en profite pour faire le point sur leur vie et renouer des liens quelque peu distendus… Des couples vont même se former…

Oubliez le titre français, assez ridicule et réducteur, en version originale c’est The Big Chill! Cette comédie douce amère signée Lawrence Kasdan, dont c’est la toute première réalisation, a fait date pour son regard accru sur la génération post Vietnam, pleine d’idéaux, se rendant compte que le matérialisme de ce début des années 80 bousille déja leurs valeurs de jeunesse. Le pitch du film, tenant sur le suicide d’un des membres du groupe d’amis, a des allures de bilan pour ceux et celles qui sont confrontés à cette mort aussi soudaine qu’inexplicable. Tous ont leur façon d’appréhender le deuil et en se réunissant vont s’apercevoir du fossé qui les séparent désormais. Malgré tout, Kasdan insiste davantage sur la légéreté ambiante et sur des retrouvailles pleine de tendresse et d’affection, sans même forcer le trait des rapports entre les personnages. Il privilégie les séquences « ludiques » pour ne pas verser dans le sentimentalisme facile. De ce point de vue, il réussit à éviter tout pathos. Pourtant, réside aussi là la petite faiblesse du scénario: à force de ne pas vouloir être trop sérieux, Kasdan ne va pas assez loin dans l’émotion.

La BO truffée de titres très entrainants, issus des sixties (Rolling Stones, Marvin Gaye, Aretha Franklin, ou The Temptations sont au programme) fonctionne à plein, tel un personnage à part entière, et témoigne d’une époque avec nostalgie. L’intrigue tient beaucoup à la complicité des acteurs et actrices présents au générique, et devenus pour certains de grosses stars. Glenn Close est fantastique de justesse, Kevin Kline et Jeff Goldblum à leurs débuts et déjà forts crédibles, William Hurt touchant dans le rôle le plus ambivalent de tous, et aussi Tom Berenger jouant un acteur de série TV à la Magnum. Cette ode à l’amitié, non dénuée de profondeur, a ouvert la voie aux films de potes dans les décennies suivantes (on pense notamment à Peter’s Friends). Celui ci sort toujours du lot malgré tout.

ANNEE DE PRODUCTION 1983.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Entre drame et comédie, cette réunion d'amis touche et amuse. Acteurs en grande forme, surtout Glenn Close et William Hurt.

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