THE MUTATIONS

Un scientifique fou, le Professeur Nolter, tente de combler le fossé entre la vie humaine et la vie végétale. Il entreprend des expériences sur ses étudiants, en organisant leur kidnapping, et parvient à des résultats vraiment horribles…

Ultime film de Jack Cardiff, ancien chef opérateur de renom plusieurs fois récompensé aux Oscars, ces Mutations, également connu sous le titre The Freakmaker, a l’ambition affichée de mêler science fiction et horreur. Après un générique intriguant et très beau avec des plantes et autres fleurs étranges, poussant en accéléré, rappelant l’entrée en matière de Phase IV, le scénario tourne autour du personnage d’un homme de science, interprété par Donald Pleasance, clairement dérangé dans son esprit, puisqu’il est convaincu de pouvoir faire fusionner des êtres humains avec des matières végétales. La dérive génétique qui en découle va bien sûr créer l’épouvante recherchée pour ce métrage au charme suranné, mais au budget plus que restreint. Cardiff a visiblement trop regardé le classique de monstres indémodable qu’est Freaks et il sature son récit de clins d’oeil, en mettant en scène de vrais êtres malformés ou nés avec d’horribles disgrâces physiques (une femme singe, une autre à la peau de crocodile, l’homme bretzel, etc…) et les intègre dans son histoire avec plus ou moins de pertinence. Là où Tod Browning avait réussi une oeuvre pleine de poésie, Cardiff se contente de les montrer tels qu’ils sont (même s’il évite le voyeurisme tentant). Le problème vient plutôt de longueurs dans la première partie, déséquilibrant le rythme et perdant ainsi de sa force.

L’aspect fauché de Mutations lui confère un côté attachant, avec ses effets spéciaux faits mains très bricolés et qui paraissent évidemment dépassés, à l’ère du numérique d’aujourd’hui. On pense aussi par moments à La Petite Boutique des Horreurs avec sa grosse plante carnivore, sauf qu’ici l’humour est plus involontaire et mal digéré. Du côté des acteurs, Pleasance reprend ses airs de savant dingo et assassin avec jubilation (il fut cantonné dans ses emplois d’halluciné jusqu’à sa prestation en Dr Loomis d’Halloween), Tom Baker incarne un homme inquiétant défiguré et son maquillage repoussant l’aide beaucoup dans son jeu, ensuite les autres sont assez mauvais, surtout les filles Julie Ege et Jill Haworth. Cette série B britannique moyenne mériterait un remake plus fouillé et surtout bénéficiant d’un budget digne de ce nom, pour transformer cette chrysalide en papillon.

ANNEE DE PRODUCTION 1974.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Cardiff termine sa carrière de cinéaste avec ce petit film d'horreur sans moyens, et trop proche de Freaks.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Cardiff termine sa carrière de cinéaste avec ce petit film d'horreur sans moyens, et trop proche de Freaks. THE MUTATIONS